De récentes donations d’œuvres de Fred Deux font du Musée des beaux-arts de Lyon une collection de référence pour ce dessinateur unique entre tous.
Avant 2015, le Musée des beaux-arts de Lyon ne possédait qu’un seul dessin de Fred Deux offert en 1973 par René Deroudille (1911-1992), éminent critique d’art lyonnais. Depuis, pas moins d’une vingtaine d’œuvres dessinées sont venues enrichir les collections qui constituent, désormais, un fonds de référence avec ceux du Centre Pompidou, du Musée Cantini, à Marseille, et du Musée de l’hospice Saint-Roch, à Issoudun, sans oublier le Musée Jenisch, à Vevey, en Suisse.
Cécile Reims, née en 1927, attacha son nom à la gravure d’interprétation des dessins de Hans Bellmer, de Dalí et surtout de Fred Deux rencontré en 1951. Mariés en 1956, Fred et Cécile furent les deux faces d’une même médaille. Généreux, ils l’ont été ensemble au profit des musées français offrant, en 2002, des œuvres majeures au Centre Pompidou et au Musée de l’hospice Saint-Roch, qui est aussi le dépositaire de leur collection d’art premier.
La féconde production dessinée de Fred Deux compte une trentaine de « Livres uniques ». Conçus à partir de 1974, ils incarnent l’union primordiale de l’écriture et du dessin sur laquelle est fondé l’art de Fred Deux. Trois ont été offerts au musée, l’un par les sœurs Magnenat, les deux autres par Joëlle et Pierre Osella.
Toutes les œuvres acquises sont des donations. Elles ont été exposées lors de la rétrospective qu’a organisé le musée lyonnais, en 2017. Nombre de dons étaient alors en cours d’enregistrement. Deux galeries comptent parmi les généreux donateurs. D’abord celle du galeriste Alain Margaron (Paris), avec sept œuvres offertes entre 2015 et 2017, suivie par celle d’Alice Pauli, à Lausanne (Suisse), avec un dessin. Les libéralités les plus nombreuses viennent de collections particulières, notamment celle des sœurs Magnenat, Anne, Lise et Claire, qui ont donné pas moins de dix œuvres collectionnées par leurs parents.
Fred Deux, décédé en 2015, n’était plus revenu à Lyon depuis 1973 et son départ de Lacoux (Ain), où il fonda, avec Cécile Reims, le centre d’art contemporain du même nom. Les donations à l’origine de la rétrospective de 2017 renouent le lien distendu entre l’artiste et la capitale rhônalpine qui fut un lieu important de sa vie artistique. Sur place, l’artiste pouvait compter sur d’indéfectibles soutiens dont les critiques d’art René Deroudille, Bernard Chardère et Jean-Jacques Lerrant, ainsi que son galeriste lyonnais Paul Gauzit (Le Lutrin) qui l’exposa à plusieurs reprises dans les années 1970.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Fred Deux, donations
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°711 du 1 avril 2018, avec le titre suivant : Fred Deux