GHAZNI / AFGHANISTAN
Le bâtiment de la citadelle historique de Ghazni était menacé depuis des années par les conflits et les intempéries.
Dressée depuis huit siècles, une tour appartenant au vieux fort de Ghazni, en Afghanistan, s’est effondrée mardi 11 juin dans un épais nuage de poussière. La tour faisait partie d’une série de 32 édifices érigés lors de la construction, au XIIIe siècle, de la citadelle surplombant la ville. À l’origine, l’ensemble comportait également des remparts hauts de 45 mètres. Le fort fût ravagé lors de la première guerre anglo-afghane (1838-1842). Partiellement rénové, il avait ensuite été occupé par les britanniques, puis divers commandants militaires durant les conflits qui se sont succédé.
De ce site, il ne reste aujourd’hui que des ruines. Ses tours, pour la majeure partie endommagées, font donc partie des rares témoignages de ce monument historique. Selon Mohammad Saber Mohmand, un représentant du ministère afghan de l’information et de la culture, la détérioration accélérée des bâtiments serait due à une « autoroute située à proximité du fort » dont le trafic userait les fondations. La route passant par Ghazni relie notamment Kaboul, la capitale afghane, à la deuxième ville la plus peuplée du pays, Kandahar.
DW News rapporte qu’en 2012, un fonds d’un million d’euros avait été débloqué pour assurer la restauration de la citadelle.
Du côté des habitants, on blâme l’absence de moyens mis en place pour prévenir ce type d’accidents dans une ville dont la valeur patrimoniale (fragments de statues bouddhistes, temple préislamique, minarets du XIIe…) est pourtant reconnue internationalement. Les autorités locales ont engagé des négociations avec le gouvernement pour assurer la sauvegarde des tours restantes de la citadelle, a indiqué le site tolonews.
Depuis plusieurs années, les sites historiques de la ville sont également menacés par des conflits régionaux. Élue Capitale Asiatique de la Culture Islamique en 2013 par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), Ghazni n’avait, cependant, pas pu accueillir de visiteurs à cause des menaces de la part des talibans. Cinq années plus tard, le gouvernement afghan avait dû repousser un assaut mené sur la ville par les combattants du mouvement fondamentaliste.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
En Afghanistan, une tour du XIIIe siècle s’effondre faute d’entretien
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €