Archéologie

Découverte au Pérou d'un lieu de sacrifices d'enfants

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 27 avril 2018 - 411 mots

LIMA / PEROU

Des archéologues ont trouvé au Pérou les « preuves du plus grand sacrifice collectif d'enfants d'Amérique, et probablement de l'histoire mondiale », avec la découverte des restes de plus de 140 enfants, a annoncé jeudi la revue National Geographic.

La découverte a été réalisée près d'une falaise donnant sur l'océan Pacifique, dans la région de La Libertad (nord), où était présente la civilisation précolombienne des Chimu.

Les fouilles ont commencé en 2011 et permis dans un premier temps de trouver les restes de 42 enfants et 76 lamas, dans un temple vieux de 3.500 ans. « Quand les fouilles ont terminé en 2016, on avait découvert sur le site les restes de plus de 140 enfants et 200 jeunes lamas », selon le rapport publié par la revue, précisant que les analyses ont permis de dater les objets trouvés entre les années 1400 et 1450.

« Même si des sacrifices humains ont été signalés chez les Aztèques, les Mayas et les Incas dans les chroniques espagnoles de l'ère coloniale et documentés dans les fouilles scientifiques modernes, la découverte d'un sacrifice d'enfants à grande échelle dans la civilisation précolombienne Chimu, qui est peu connue, est une trouvaille sans précédent non seulement en Amérique, mais dans le monde entier », selon  National Geographic.

Les recherches ont été menées par une équipe internationale dirigée par le Péruvien Gabriel Prieto, de l'Université nationale de Trujillo, et John Verano, de l'Université de Tulane aux Etats-Unis. « Personnellement, je ne m'attendais pas à ça (...) et je crois que personne d'autre n'aurait pu l'imaginer », a déclaré M. Verano, cité par National Geographic.

Les enfants sacrifiés avaient entre 5 et 14 ans, tandis que, dans le cadre de ce rituel, des lamas de moins de 18 mois étaient aussi tués. «  Les restes squelettiques des enfants et des animaux montrent des signes de coupures sur le sternum, ainsi que des côtes disloquées, ce qui suggère que la poitrine des victimes a été ouverte, peut-être pour faciliter l'extraction du coeur », signale le rapport de National Geographic.

Les enfants ont été enterrés comme s'ils regardaient face à la mer et les animaux vers l'Est, où se trouvent les Andes. « Il s'agit d'un sacrifice en forme de rituel, réalisé de façon très systématique », souligne M. Verano.

La civilisation Chimu vivait tout le long de la côte péruvienne, jusqu'à ce qui est aujourd'hui l'Equateur, avant de disparaître en 1475, battue par l'empire inca.

Cet article a été publié le 26 avril 2018 par l'AFP

 

 

Luis Jaime CISNEROS

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