Claire Bernardi - L’Orangerie

Une vie qui ne cesse de sourire à Claire Bernardi, conservatrice en chef du patrimoine qui compte déjà à son palmarès plus d’une dizaine d’expositions remarquables et remarquées. Hypokhâgne, khâgne… cette littéraire de formation découvre l’art par la voie de la philosophie, lorsqu’elle monte « de Marseille à la capitale ». Après des études à l’École du Louvre et à l’Institut national du patrimoine, Claire Bernardi décroche un premier poste au Centre national des arts plastiques. C’est là, au contact des artistes vivants, que la spécialiste de la fin du XIXe et du début du XXe siècle développe le virus de l’art contemporain.

Trois ans plus tard, la jeune conservatrice postule à Orsay, « au culot », assume-t-elle. Et le culot paye : le président d’alors lui confie les clés de « Bartók et la modernité hongroise », exposition qu’elle réalise dans un temps record et symbolique : neuf mois. Les commissariats d’expositions s’enchaînent ensuite, jusqu’à la rétrospective « Gauguin, l’alchimiste », en 2018 à Orsay, et la confrontation « Soutine – De Kooning », en 2021 à l’Orangerie. Et ce n’est qu’un début : Claire Bernardi prépare la grande exposition Munch annoncée à l’automne à Orsay, qui promet de replacer l’artiste norvégien dans « sa globalité et sa complexité ». Un commissariat qu’elle doit désormais mener de concert avec le pilotage du Musée de l’Orangerie, dont elle vient de prendre, à 40 ans, la direction et où, à n’en pas douter, elle saura imprimer sa marque.