Patrimoine et terrorisme : Hollande plaide pour une conférence internationale à Abou Dhabi

Cette conférence internationale qui associerait "tous les ministres en charge du patrimoine, des grands dirigeants, des musées et des mécènes" serait "un symbole du dialogue des civilisations", a-t-il fait valoir.

Le chef de l'Etat français a fixé "trois priorités", lutter contre les trafics, organiser l'accueil des biens culturels menacés comme celui des réfugiés et conserver la mémoire des sites détruits.

"Pour parvenir à ces résultats, nous avons besoin de financements publics mais nous avons aussi besoin de mécénat", a-t-il souligné, prônant la création d'un fonds "dédié aux biens culturels en danger".

"Je propose de discuter de ces orientations, de mobiliser ces financements à l'occasion d'un événement qui pourrait se situer lors de l'inauguration du Louvre à Abou Dhabi", a poursuivi François Hollande après une intervention du président du Louvre, Jean-Luc Martinez.

Répondant à un souhait de la France, le G7 a ainsi brièvement planché jeudi sur "la préservation du patrimoine culturel face aux agressions terroristes" après les destructions des trésors de Tombouctou, du musée de Mossoul, des vestiges de la cité de Nimrud ou des temples de Palmyre.

"Le terrorisme s'attaque aux femmes, aux hommes, aux enfants mais aussi aux lieux de mémoire, à tout ce qui peut porter l'image de la civilisation", a insisté François Hollande devant ses homologues du G7, évoquant la Syrie, l'Irak, le Mali, le Yemen ou l'Afghanistan.