La jeune foire Paris Internationale célèbre sa troisième édition en accueillant, du 18 au 22 octobre 2017, 55 galeries de 17 nationalités différentes. Entre expérimentation et professionnalisation, la foire est à la recherche d’un nouvel équilibre.
« La foire est née d’une envie partagée au même moment par cinq galeries », se souvient Guillaume Sultana, l’un des cofondateurs de Paris Internationale, au côté des galeries Crèvecœur, Antoine Levi, High Art et Gregor Staiger, seule enseigne non parisienne implantée à Zurich. « On avait besoin de faire une foire qui parle vraiment aux galeristes, qui leur soit adressée », poursuit le marchand d’art installé depuis 2014 à Belleville à Paris, quartier en plein renouveau artistique. La foire, montée en à peine trois mois, réussit dès la première édition à fédérer 41 exposants. Si la majeure partie des galeries est jeune et parisienne, une dizaine de participants a fait le déplacement depuis Londres, Berlin, mais aussi Los Angeles. Les marchands d’art, conviés uniquement sur invitation, sont séduits par cet hôtel particulier en friche dans le très chic quartier du 16e arrondissement que la foire a investi pour son lancement.
Mais entre les créations minimales et le décor brut, difficile parfois de distinguer les œuvres du mobilier. Le signe que la foire ne serait réservée qu’aux seuls initiés ? « La première édition a attiré 4 000 visiteurs contre 9 000 l’année dernière », tempère Silvia Ammon, codirectrice de Paris Internationale. « La foire attire de nombreux collectionneurs, critiques, curateurs et institutionnels qui avaient envie de quelque chose de frais », se réjouit au contraire Guillaume Sultana.
Pour cette troisième édition, exit les appartements bourgeois décatis, direction les anciens locaux du journal Libération. Dans un parking rénové du 3e arrondissement de Paris, les anciens bureaux de la rédaction vont accueillir une scénographie composée de stands. Le retour à une forme de classicisme ? « La deuxième édition a été plus compliquée à gérer, car on nous demandait plus de professionnalisme en raison de l’augmentation du nombre de galeries », reconnaît Guillaume Sultana. « Même si la foire est plus traditionnelle qu’au début, on continue de présenter des galeries très jeunes comme Maria Bernheim à Vienne ou Kristina Kite de Los Angeles au côté de noms plus établis comme The Approach à Londres ou François Ghébaly à Los Angeles », précise le galeriste parisien. Un mélange des genres qui fonctionne bien grâce aux prix abordables des stands, entre 4 000 et 8 000 euros, et qui permet aux 55 galeries présentes de prendre le risque de présenter des projets de très jeunes artistes à des prix oscillant entre 3 000 et 10 000 euros.
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Paris Internationale une foire pour initiés ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°705 du 1 octobre 2017, avec le titre suivant : Paris Internationale une foire pour initiés ?