Ouverture de l'historial Jeanne d'Arc à Rouen

Le 21 mars 2015, l'historial Jeanne d'Arc a ouvert ses portes à Rouen, au cœur de l'archevêché jouxtant la cathédrale. C'est là que « la pucelle » fut condamnée à mort en 1431 puis réhabilitée en 1456. Deux dates clef autour duquel s'organise le discours de l'historial, qui ressuscite au travers d'installations en sons et lumière les acteurs des procès.

S'intéressant également à l'historiographie du personnage de Jeanne d'Arc, l'historial réunit une sélection d'objets (provenant de l'ex Musée Jeanne d'Arc de la ville, fermé en 2012 ou déposés par le Musée national de l'éducation) qui témoignent de la popularité de la figure johannique déclinée sur les supports les plus divers au XIXe et XXe siècle.

Ce parcours-spectacle, immersif et pédagogique, se déroule au sein d'un édifice longtemps resté inaccessible au public. Affecté par l'Etat à l'archevêque (toujours logé dans une partie du bâtiment) cet édifice bâti entre le XIe et le XIXe siècle (et classé Monument Historique) a largement servi de lieux de stockage au cours des dernières décennies. De la crypte romane aux combles, il a été restauré et rénové, parfois lourdement, pour s'adapter aux normes en vigueur. Deux ascenseurs ont été installés pour desservir tous les niveaux. « Les élévateurs ont été placés sur des parties de bâtiments très transformées au XIX siècle », explique l'architecte Thierry Garret, chef de projet à la maîtrise d'oeuvre.

Si la salle des états, décorée de toiles d'Hubert Robert, avait déjà bénéficié d'une restauration il y a une quinzaine d'années, la chapelle d'Aubigné -abusivement repeinte en rose au cours de son histoire- a récemment retrouvé toute sa blancheur. L'une servait de débarras, l'autre de salle de réception. Ces salles du XVIIIe siècle ont aujourd'hui intégré le parcours de visite de l'historial tout en restant vide de toute installation.