Une page se tourne

Avec ce numéro du Journal des Arts, dont le dossier est consacré aux jardins, s’achèvent mes fonctions de directeur de la rédaction. Lorsqu’en 1995 je publiais mes premiers textes dans ce qui apparaissait déjà comme un projet éditorial inédit de la presse artistique française, je n’imaginais pas que s’achèveraient pour moi, en 2011, seize ans de travail passionné et un engagement ininterrompu dans 333 numéros du journal. Grâce au travail engagé d’Emmanuel Fessy – directeur de la rédaction jusqu’en 2001 –, qui mit avec talent ce titre sur les rails dès 1994, Le Journal des Arts a tracé une voie originale. Tout au long de ces années, il a marqué sa différence en démontrant de façon éclatante que la presse artistique pouvait, elle aussi, être indépendante et se construire sur les mêmes fondements déontologiques que les titres les plus prestigieux. Et le succès a été au rendez-vous, aussi bien auprès des annonceurs, que je remercie pour leur soutien, qu’auprès de vous lecteurs, qui n’avez jamais été aussi nombreux à nous lire chaque quinzaine. Je voudrais aussi rendre hommage à toutes les équipes, les journalistes en premier lieu qui ont donné à ce journal une âme – et quelle âme ! – mais aussi à tous ceux qui travaillent dans l’ombre et qui, chacun à leur manière, ont construit ce succès – secrétaires de rédaction, iconographe, maquettistes, stagiaires, personnels administratifs, responsable marketing, équipe commerciale…

Je voudrais enfin remercier l’actionnariat du Journal des Arts qui a su en permanence nous soutenir avec beaucoup d’intelligence face aux pressions d’un monde de l’art qui pense souvent qu’il suffit d’une publicité pour déclencher un article. Le Journal des Arts est devenu la référence absolue dans le domaine de la presse artistique grâce à vous, professionnels, collectionneurs, amateurs d’art éclairés. Que vous en soyez ici remerciés. Aujourd’hui, à l’heure où je suis contraint de quitter ce titre, je souhaite bonne chance au Journal des Arts.