Les galeries modernes se font de plus en plus rares à la Fiac : moins d’une vingtaine, regroupées pour compenser leur faiblesse numérique. Inéluctablement les modernes prennent le chemin des Salons d’antiquaires ou participent aux deux comme, dans cette sélection, Le Minotaure et Tornabuoni, présentes également à la Biennale des antiquaires en septembre dernier.
Tornabuoni Arte (Florence, Milan, Venise, Portofino, Forte dei Marmi, Paris, Crans-Montana)
Grand Palais - Spécialisée dans l’art italien de la deuxième moitié du XXe siècle, la galerie Tornabuoni Arte propose une sélection d’artistes transalpins de qualité. À côté d’un hommage rendu à Alighiero Boetti (1940-1994) permettant de revoir des pièces marquantes qui ont jalonné sa carrière (planisphères, broderies), une exposition collective (Fontana, Castellani, Ceroli, Paladino, Pomodoro) invite à de savoureux dialogues entre tous ces créateurs. Solo-show panorama d’artistes maison : voilà peut-être la meilleure formule pour exposer en foire.
Natalie Seroussi (Paris)
Grand Palais - « The Sounds Inside My Mind », c’est ainsi que s’appelle l’exposition proposée par Natalie Seroussi [lire portrait p. 22], tant dans sa galerie axée sur un versant contemporain (du 2 octobre au 20 novembre) que sur son stand davantage tourné vers un versant plus moderne. À la Fiac, des œuvres importantes interrogeant la place du corps dans une architecture nourrie d’utopie sociale partent du constructivisme russe pour rejoindre l’art cinétique. Il s’agira de vibrer pour la plastique dynamique des œuvres optiques signées Gabo, Oiticica et autres Soto.
Henze & Ketterer (Wichtrach à Bern, Riehen à Bâle)
Grand Palais - Pour les visiteurs en quête d’histoire, la galerie suisse Henze & Ketterer propose un panorama d’artistes allemands appartenant au groupe expressionniste Die Brücke (né en 1905). Des paysages lyriques aux nus désabusés traités comme autant de statuettes primitives, on redécouvre, dans un stand « de qualité muséale », la force expressive des œuvres mystiques aux tons forts d’Emil Nolde, Otto Mueller, Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel, de Max Pechstein et autres Karl Schmidt-Rottluff.
Françoise Paviot (Paris)
Grand Palais - Il y a toujours des trésors sur le stand de Françoise Paviot. L’an dernier, c’était un collage photographique de Magritte, des vaches devant l’Opéra. En général, ces œuvres historiques ne trouvent pas preneur tout de suites mais la galeriste finit toujours par faire mouche. Cette année, son attention se porte notamment sur un magnifique autoportrait solarisé de Man Ray réalisé en 1932, une photographie de Maurice Tabard usant de la même technique, un hommage à Marguerite Duras de Dieter Appelt et, enfin, des polaroïds des époux Blume [lire p. 116].
Le Minotaure (Paris, Tel Aviv)
Grand Palais - À l’occasion de sa deuxième participation à la Fiac, Benoît Sapiro, spécialiste de l’école russe de Paris au xxe siècle, propose un parcours historique qui devrait ravir les visiteurs férus d’art moderne. En montrant des artistes emblématiques comme Charchoune, Blumenfeld ou Sonia Delaunay, cette exposition thématique est centrée sur Dada et l’abstraction géométrique entre les deux guerres, de 1914 à 1938, mais s’autorise aussi quelques embardées bienvenues vers l’esprit Bauhaus (Schlemmer, Moholy-Nagy, Comeriner).
Fiac/Grand Palais
Du 21 au 24 octobre. Avenue Winston-Churchill, Paris VIIIe. Métro : Champs-Élysées-Clemenceau. Horaires : de 12 h à 20 h.
www.fiac.com
Fiac/Cour Carrée du Louvre
Du 21 au 24 octobre. Rue de Rivoli, Paris Ier. Métro : Palais-Royal-Musée du Louvre. Horaires : de 12 h à 21 h.
Tarifs : 28 € et 15 €. Forfait entrée catalogue, 50 euros (catalogue seul : 35 euros). Laissez-passer 4 jours : 50 euros.
www.fiac.com
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Spécial Fiac 2010 - Les temps modernes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Spécial Fiac 2010 - Les temps modernes