Depuis l’École du Louvre où elle a « appris à voir », Natalie Seroussi a gagné sa réputation de galeriste en aimant mettre des œuvres du passé au présent.
« J’ai toujours aimé faire des face-à-face entre l’art moderne et contemporain, car il n’y a pas de réelles ruptures ; il n’y a pas de génération spontanée. » Dans cette logique, elle associe ce mois-ci dans son espace des pièces de Didier Faustino ou Leonor Antunes aux monstres sacrés que sont Gordon Matta-Clark, Lygia Clark, Claude Parent ou André Bloc. D’ailleurs, c’est dans la maison de ce dernier, construite à Meudon en 1949, qu’elle s’est lancée dans une entreprise inédite. Chaque année, elle finance l’installation d’une nouvelle production dans ce cadre insensé. Après avoir invité le Brésilien Ernesto Neto en 2008 et Mathieu Briand, l’an dernier, elle convie Malachi Farrell à faire pousser ses Strange Fruits dans le jardin.
Natalie Seroussi parle avec passion de ce projet qui la conduit à ouvrir cette maison aux visites un dimanche par mois. Ce patrimoine architectural est désormais indissociable de la galerie, régénéré par la vigueur expérimentale d’une scène qui attire comme un aimant la galeriste. « Je ne suis pas "placée" comme une galerie d’art contemporain, mais la performance d’artiste m’intéresse beaucoup. » Un aveu gourmand qui sonnerait presque comme un programme.
1954 Naissance à Metz
1977 Diplômée de l’École du Louvre, elle ouvre une galerie près du Centre Pompidou
1979 Participation à la Fiac
1980 Art Basel
1983 Dans sa galerie rue de Seine, elle confronte art moderne et art contemporain
1987 Devient propriétaire de la villa de l’architecte André Bloc
2010 Exposition « The Sounds Inside My Mind », du 2 octobre au 20 novembre
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Natalie Seroussi - L’âme d’un mécène
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Natalie Seroussi - L’âme d’un mécène