Du bon fils issu d’une modeste famille d’origine algérienne, à l’ouverture-événement de la galerie dans un hôtel particulier, la success story est encore fraîche.
Mais son récit s’éloigne. Fines lunettes, affable et courtois, Kamel Mennour répond d’une voix douce qui tranche avec sa haute stature. Des collègues proches, il ne dira que du bien. Des autres, il ne parle pas. Tout juste rappellera-t-il l’accueil condescendant de la profession. « Quand tu t’appelles Mennour et que tu ouvres une galerie, soit tu galères pendant quinze ans, soit tu y vas au culot. »
Le culot ce sera d’ouvrir « accidentellement » une petite galerie en 1999 à Saint-Germain-des-Prés, après quelques années passées à vendre des lithographies en porte-à-porte. « Ma culture artistique est d’abord fondée sur les livres », admet le galeriste. Le culot ce sera d’aller chercher quelques pointures internationales mal diffusées en France : Stephen Shore, Larry Clark ou Araki dont la facture trash lui assure une petite réputation. Plus discret et moins lisse qu’il ne le laisse croire, Mennour passe vite à autre chose. Il « sort » de jeunes artistes – Attia, Abdessemed – et affûte ses événements, reconnaissant la satisfaction qu’il a eue à débaucher Buren et Lévêque « pour durcir sa programmation ». Et d’ajouter dans un sourire convaincant : « J’espère que, dans vingt ans, des artistes partiront de chez moi pour aller chez un nouveau Mennour ».
1965
Naissance à Constantine.
1988
Maîtrise d’économie.
1999
Ouverture de sa galerie, rue Mazarine à Paris. Première exposition sur l’œuvre de Pierre Molinier.
2000
Première participation à la Fiac puis, trois ans plus tard, à la foire de Bâle.
2007
Ouverture de sa nouvelle galerie rue Saint-André-des-Art à Paris.
2008
Exposition de Tadashi Kawamata jusqu’au 14 juin.
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Kamel Mennour
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°603 du 1 juin 2008, avec le titre suivant : Kamel Mennour