Il aurait été impensable que la première rétrospective de Jean-Baptiste Perronneau se tienne ailleurs qu’à Orléans.
Son Musée des beaux-arts possède en effet la plus importante collection de cet immense pastelliste : vingt-deux œuvres, dont une mise au jour lors de la préparation de l’exposition. Entre l’artiste et l’institution, c’est une histoire d’amour qui remonte au XVIIIe siècle, quand Perronneau séjourna dans l’Orléanais, dont il portraitura la bonne société, à commencer par son ami indéfectible, Aignan-Thomas Desfriches, le fondateur du musée. C’est justement l’acquisition du portrait de Desfriches, il y a un an, qui a motivé la tenue de cette manifestation assurément unique. Car organiser une ambitieuse exposition de pastels est un véritable défi. Cette technique étant fragile, les propriétaires ne se séparent pratiquement jamais de leurs pastels. Pour les convaincre, il aura fallu négocier et mettre au point un protocole ultra-sécurisé spécialement conçu pour le convoiement des œuvres. Des efforts payants, puisque la manifestation rassemble cinquante-trois pastels, un record absolu ! Le musée a essuyé de très rares refus, mais a obtenu des prêts fabuleux dont le Portrait de Jacques Cazotte que la National Gallery de Londres n’avait jamais laissé voyager auparavant. Il a aussi réussi à réunir des familles déchirées. À l’image des époux Dutillieu conservés dans deux collections privées et qui convolent à nouveau cent trente ans après leur divorce forcé.
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Un Perronneau incontournable à Orléans
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Un Perronneau incontournable à Orléans