Art Contemporain - Depuis toujours, la mer a fasciné Miquel Barceló. Proche, chez lui, à Majorque, ou lointaine, en Afrique où l’artiste a souvent séjourné.
Grand voyageur, il parcourt le monde entier, explorant les différents rivages et leur faune. L’invitation du directeur du Nouveau Musée national de Monaco, Björn Dahlström – commissaire avec Guillaume de Sardes et Stéphane Vacquier, historiens de l’art – ne pouvait que l’enchanter. Située dans le beau cadre de la villa Paloma, qui se dresse au-dessus de la baie de Monaco, l’exposition traite du thème aquatique par le biais de la peinture, des travaux graphiques, de la céramique et même de la broderie, réalisée par la mère de l’artiste sur des toiles peintes par lui. Le parcours se déploie sur trois étages selon une lente montée qui commence par les strates les plus profondes de l’océan où règne le silence. Puis, le bleu nuit s’éclaircit et le visiteur remonte à la surface, non sans croiser quelques monstres marins sur son chemin (Requin, 2015). La seule présence humaine ici est figurée par les barques qui voguent sous des cieux orageux. S’agit-il de retours de pêche ? Sans doute, si l’on en croit les céramiques exécutées par Barceló, des bodegones, terme employé pour des scènes de cuisine qui représentent des fruits de mer entassés sur des plats (Sans titre, 2022-2024). Le visiteur peut préférer à ces travaux – très kitsch – les fins dessins d’animaux marins ou encore une magnifique toile où un poisson semble flotter sur une immense surface aux infinies tonalités de gris (Sans titre, 2007).
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Miquel Barceló du fond des océans
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : Miquel Barceló du fond des océans