PARIS
Menart Fair inaugure cette année un espace dédié aux NFT, dans les anciennes écuries de la maison Cornette de Saint Cyr.
Pour exposer ces NFT, Menart Fair a fait appel à Brian Beccafico, jeune commissaire et collectionneur qui s’est entouré de l’agence de communication Emergeast. Si la certification des NFT par la blockchain reste virtuelle, les œuvres, elles, sont en revanche bien réelles, et les visiteurs pourront les découvrir dans une scénographie immersive.
Parmi les artistes sélectionnés par le jeune curateur se trouvent plusieurs photographes et vidéastes kurdes, accueillis par l’Atelier des artistes en exil (AAE). Bager Kaya, originaire de Turquie, propose ainsi une œuvre NFT qui réinterprète les natures mortes et les vanités de la peinture baroque. L’œuvre de son compatriote Aram Taştekin penche plus du côté de l’abstraction, de même que celle de l’Iranien Bitmarx (Hormoz Immen de son vrai nom). Ce dernier présente une peinture numérique générée par une intelligence artificielle, aux couleurs changeantes. C’est aussi une œuvre créée par intelligence artificielle que propose le Libanais BitOpsy, qui explore dans son travail toutes les possibilités du numérique.
L’artiste franco-algérien Neïl Beloufa fait également partie de la sélection. Son travail, qui explore les conséquences des nouvelles technologies sur la société, a été l’un des premiers à s’intéresser aux NFT. Mais, au-delà de l’expérimentation et de l’innovation, les NFT permettent aussi aux artistes du MENA qui vivent dans des pays autoritaires de s’affranchir des restrictions de liberté et de contourner le contrôle des réseaux de communication.
Programmée samedi 21 mai 2022 à 16 h.
Invités : Bager Kaya, Neïl Beloufa, Kenza Zouari et Nikki Mefta, experts NFT.
Modération : Joanna Chevalier.