Les chefs-d’œuvre que sont Les Ménines ou La Vénus au miroir constituent la partie la plus universellement célébrée de Vélasquez. La monographie d’Yves Bottineau s’attache à mettre en valeur le portraitiste et les multiples activités du peintre du Roi.
La rétrospective qui s’était tenue voilà sept ans à Madrid avait permis de remettre en lumière et en perspective l’œuvre de Vélasquez (1599-1660). Une année avant son quatrième centenaire, l’état des connaissances a peu évolué, et Yves Bottineau, professeur émérite et ancien conservateur au Musée du Louvre, livre une monographie dont la principale ambition consiste à offrir une vue synthétique de la vie et de l’œuvre du peintre sévillan. Mêlant des analyses rapides et des informations parfois secondaires, le texte manque évidemment d’économie.
Le mérite de l’ouvrage est à chercher du côté des reproductions, de très grande qualité, qui réunissent toutes les œuvres attribuées au peintre. Par ailleurs, l’auteur ne néglige aucun aspect de son parcours et montre comment il y devient peu à peu irremplaçable, non seulement en tant que portraitiste mais aussi en tant que décorateur et collectionneur. Ces dernières activités ont toute leur importance, et informent sa relation à l’art italien, qui ne reste pas sans influence sur sa propre esthétique. On regrettera le style désuet de l’auteur, qui s’accorde mal avec l’élévation et la générosité d’une œuvre si riche et si complexe.
Yves Bottineau, Vélasquez, éditions Citadelles & Mazenod, 352 p., 880 F. ISBN 2-85088-110-4.
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Vélasquez portraitiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°59 du 24 avril 1998, avec le titre suivant : Vélasquez portraitiste