PARIS
Bibliophilie - Un Livre de Claude Rutault, plein de projets plastiques et de considérations esthétiques ; un cahier spiralé de Philippe Lacoue-Labarthe, d’une graphie presque hiéroglyphique et d’une délicatesse inébranlable ; un carnet d’Aloïse Corbaz, dont chaque double page accueille l’exploration itérative du mystère féminin ; les premières épreuves de Du côté de chez Swann corrigées par Marcel Proust : ces pages ne furent jamais publiées, la faute à leur caractère tantôt industrieux, tantôt palimpseste, tantôt hétérogène, tantôt illisible.
Or ces « inimprimés », rassemblés à l’occasion d’une exposition sise à la Fondation Martin Bodmer, trahissent tous le si singulier déploiement de la pensée et, avec, de la main. Ils donnent à voir la langue en train de s’incarner dans le papier, avec ses repentirs, ses fulgurances, ses scories, ses macules. Des choix sagaces, des notices roboratives et une photogravure impeccable font de cet ouvrage le réservoir superbe de l’Invisible et de l’Inadvenu. Immanquable.
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Uniques : cahiers écrits, dessinés, inimprimés
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°718 du 1 décembre 2018, avec le titre suivant : Uniques : cahiers écrits, dessinés, inimprimés