« Ainsi donc depuis hier mon pays est en guerre ! » On dirait la première phrase d’un roman.
Pourtant, elle est celle du journal intime bien réel de l’artiste Jacqueline Gaussen Salmon, tenu entre le 4 septembre 1939 et le 21 août 1948, quelques jours avant sa mort sur une plage de Montpellier à 42 ans. Publié en 1992, ce journal renaît aujourd’hui à la lumière. Au fil des mots, poétiques, sensibles, douloureux, on se lie d’amitié avec cette jeune femme ardente qui pleure la fermeture des musées dans les années sombres, cette artiste qui voue sa vie à la peinture, cette maman courageuse et aimante dont on se trouve soudain, à la dernière page, à pleurer la mort brutale. « Ce que je voudrais faire de cette courte vie qui nous est réservée, est-ce donc une chose impossible ? La ciseler, en rendre précieuses toutes les faces », écrit-elle un an avant sa mort. Ses paysages, ses quelques portraits et intérieurs d’églises, qu’on peut admirer à Sommières, dans le Gard, témoignent de cette quête ; on en découvre quelques-uns dans cet ouvrage.
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Une prière dans la nuit
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°746 du 1 septembre 2021, avec le titre suivant : Une prière dans la nuit