L’aventure aurait pu débuter avec George Rodger et la libération des camps de concentration. Ici, elle commence avec David Seymour et le portrait en 1948 d’une jeune Polonaise. Sur cette photo, la gosse nous regarde fixement, abasourdie, probablement meurtrie par la guerre. Pas d’image choc donc. Mais un portrait qui en dit long sur les séquelles laissées par la barbarie.
En 1948, Seymour s’interroge sur la manière dont il va pouvoir désormais enregistrer le monde. Les réponses ne tardent pas. C’est le début de l’aventure contemporaine. Elles viennent de Bischof, Erwitt, Faurer, Ronis, de Magnum et de Vogue. L’image argentique intronise alors ses nouveaux maîtres :
Arbus, Sieff, Giacomelli, Moriyama. Puis la photo glisse hors du champ du « réel » ; elle est mise en scène, devient « plasticienne ». Wall, Saudek, Messager, Sherman… gagnent les réserves des musées.
Conduite par le journaliste Louis Mesplé, L’Aventure de la photo contemporaine n’est pas une histoire mais une anthologie, avec ses choix discutables (pas d’image de la mort), ses absents (Witkin, Serrano), ses faiblesses (la maquette). Décidément, l’anthologie reste un exercice difficile. Mais jubilatoire !
Louis Mesplé, L’Aventure de la photo contemporaine, de 1945 à nos jours, éditions du Chêne, 260 p., 59,90 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Une anthologie de la photographie depuis 1945
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : Une anthologie de la photographie depuis 1945