Publiée par les Ateliers Henry Dougier, la collection « Roman d’un chef-d’œuvre » héberge des livres singuliers plébiscitant un regard, mais aussi une voix.
Car c’est une chose de voir, c’en est une autre de donner à entendre une histoire et une mélodie, de restituer d’un tableau les modalités et les modulations, le ton et la tonalité. Avec cet opus éminemment poétique, Marika Doux prête sa voix à celle de Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) qui, au soir de sa vie, se souvient. Il se souvient de ses tableaux, de ses amis préraphaélites et, plus encore, de son épouse adorée – Elizabeth Siddal, dite « Lizzi » –, morte à 32 ans après s’être suicidée au laudanum. Au fantôme inoubliable, Dante s’adresse à la deuxième personne du singulier, de sorte que semble revivre une présence ensorcelante, celle qui lui inspira posthumément l’exceptionnelle Beata Beatrix (1864-1870) où Lizzi, extatique, est caressée par une colombe portant dans son bec une fleur de pavot. Et si ce tableau est une merveilleuse transfiguration, ce livre est un remarquable tombeau.
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Un tombeau littéraire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Un tombeau littéraire