La course d’une météorite avant qu’elle ne s’écrase sur le sol. C’est un peu ce que fut la vie du poète surréaliste René Crevel.
« Dégoût. Prière de m’incinérer », écrit ce jeune homme né en 1900, malade, avant de se donner la mort, à l’âge de 35 ans. Dans son roman L’Amour égorgé, le collectionneur, galeriste et écrivain Patrice Trigano tente de lui redonner un peu de cette vie qu’il s’est arrachée en le sortant du vague oubli dans lequel il a glissé. Sans René Crevel pourtant, « il eût manqué une de ses plus belles volutes au surréalisme », pensait André Breton. Avec des phrases courtes, percutantes, Patrice Trigano évoque la douleur de vivre de ce poète maudit hanté par le suicide de son père, tourmenté par sa bisexualité, qui espérait que l’art pouvait régénérer le monde. Mais surtout, en nous donnant à découvrir la beauté de certains textes de Crevel, il nous invite à (re)plonger dans sa poésie : « C’est l’heure des mauvais garçons/l’heure des mauvais voyous./ Deux grands yeux sombres dans la nuit/seraient pour moi si doux, si doux. »
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Un mauvais garçon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°737 du 1 octobre 2020, avec le titre suivant : Un mauvais garçon