Étrange objet que cet ouvrage, à mi-chemin entre le manuel d’histoire de l’art et la succession d’essais.
Trente pages à peine, illustrations incluses, sont par exemple consacrées à l’art roman. Et malgré cette concision, le lecteur ne trouvera pas dans ce chapitre les clefs pour décrypter ce style, mais une série de paragraphes décousus traitant essentiellement d’historiographie et de considérations dans l’air du temps (les nouveaux terrains de la recherche, la fonction de l’œuvre…) Le fil rouge qui relie les différentes parties du livre est lui aussi un topos emblématique des humanités actuelles : la relecture critique de l’histoire de l’art. Le but avoué, et même revendiqué sur la quatrième de couverture, étant de « déconstruire les écoles nationales au profit d’un cadre plus large, celui de l’Europe ». Si la focale large semble une vision pertinente pour appréhender nombre de mouvements, ce parti pris martelé apparaît plus, ici, comme une profession de foi qu’une vraie démonstration.
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Un manuel de déconstruction
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°774 du 1 avril 2024, avec le titre suivant : Un manuel de déconstruction