Il n’est pas facile de rendre hommage à un monument de la peinture, et pourtant, c’est le tour de force réalisé par Stéphane Levallois dans son Léonard 2 Vinci.
Le dessinateur propose un univers de science-fiction étonnant basé sur les œuvres du peintre et inventeur. L’histoire raconte l’ultime tentative de la race humaine d’échapper à l’extinction en clonant l’un des plus grands génies de tous les temps : Léonard de Vinci. Plus qu’un hommage, l’album est une réussite. Graphiquement, Stéphane Levallois a réussi l’exploit d’imiter le style du maître tout en le réinterprétant. En effet, le dessinateur mélange les techniques picturales iconiques de la Renaissance, dont le sfumato et le clair-obscur, avec une mise en scène cinématographique très actuelle. On retrouve par conséquent des plans que l’on aurait pu voir dans Alien, 2001 : l’odyssée de l’espace ou Sunshine de Danny Boyle. Le tout donne une impression élégante et vaporeuse retranscrivant avec justesse le caractère évanescent des souvenirs de Léonard. L’album alterne ainsi entre une histoire linéaire dans le futur et une structure éclatée dans le passé du maître, sans tomber dans le piège d’une biographie descriptive et rébarbative. Le seul bémol réside dans un début sibyllin avec des enjeux et des personnages difficiles à saisir. Toutefois, ce défaut est justifié par le caractère métaphysique de l’œuvre. Comme un puzzle, il faut découvrir la véritable signification de certaines « pièces » une fois la BD achevée. Le récit ouvre ainsi à une invitation à la relecture et à la recherche d’une signification cachée. Après tout, c’est peut-être ça l’essence de Léonard de Vinci : la recherche à travers l’art d’une vérité qui nous échappe.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Un Léonard énigmatique et élégant
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°730 du 1 janvier 2020, avec le titre suivant : Un Léonard énigmatique et élégant