Le commentaire d’œuvre est un genre littéraire souvent apprécié des écrivains. Et plus que d’autres, les tableaux religieux de la Renaissance, par la polysémie de leur richesse iconographique, ont nourri le genre.
Le philosophe et académicien Michel Serres est fasciné par les neuf tableaux de Vittore Carpaccio (1460-1525) qui ceinturent la chapelle des Esclavons à Venise (la Scuola degli Schiavoni). Il y retourne à plusieurs reprises pour tenter de comprendre le message que veut faire passer Carpaccio à travers la vie des saints Georges, Matthieu, Jérôme et Augustin.
Le dragon terrassé par saint Georges ou le lion domestiqué par saint Jérôme ne sont-ils pas des symboles de la violence des sociétés humaines et de la bestialité que nous portons en nous ? Voilà le point de départ d’une réflexion sur la nature humaine, une pensée en action dont l’auteur, et la mise en page de l’ouvrage, n’hésitent pas à montrer les linéaments. Car une fois n’est pas coutume, les tableaux commentés sont largement représentés, découpés, et les détails agrandis pour servir au plus près le fil d’une pensée pas si complexe que cela.
Michel Serres, Carpaccio à Venise ou les Esclaves libérés, éditions Le Pommier, 216 p., 39 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Un Carpaccio rafraîchissant, façon Michel Serres
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°600 du 1 mars 2008, avec le titre suivant : Un Carpaccio rafraîchissant, façon Michel Serres