ESSAI ILLUSTRÉ. Invité par le Louvre à faire sa propre programmation au musée, Umberto Eco a choisi « la liste » comme thème de départ et publie cet essai composé de soixante-quinze textes.
« La liste » est entendue au sens large du terme comme l’énumération, l’amoncellement. Le génie de l’auteur du Nom de la rose est de transformer des listes sans fin et des descriptions exhaustives en autant de morceaux de bravoure créatifs.
L’essai devient un jeu où l’on s’amuse à redécouvrir des extraits classiques, telles les descriptions des trois cent cinquante guerriers grecs de la flotte achéenne décrite par Homère dans L’Iliade, ou à découvrir des textes qu’on ne connaissait pas, ou peu, tel Roland Barthes par Roland Barthes. Eco n’hésite pas à se citer lui-même, dans Baudolino, et on se rend compte que l’anthologie du bric-à-brac livré ici est une réflexion longuement mûrie sur l’imagination, servie par un corpus iconographique soigneusement sélectionné dans les œuvres de tous les musées du monde. Tableaux et textes résonnent, s’interpellent et éclairent les propos parfois trop érudits d’Eco dans une énumération par essence sans fin.
Umberto Eco, Vertige de la liste, Flammarion, 408 p., 39 €.
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Umberto Eco, Vertige de la liste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°619 du 1 décembre 2009, avec le titre suivant : Umberto Eco, <em>Vertige de la liste</em>