Pour évoquer la vie et l’œuvre de Vincent Van Gogh, on convoque bien souvent le génie et la folie, à tour de rôle, sans distinction.
Et de notre admiration lunaire pour ces travers, qui expliqueraient avec facilité les causes et les aboutissants de son existence, on en tire des histoires. Pour Sophie Chérer, Tuer Van Gogh c’est avant tout lui rendre sa vie. C’est la maille d’un roman fait d’épaisseur et de couleurs, qui tend à fondre sa pâte à celle de son sujet pour mieux exprimer la nature de son intériorité, sa relation au monde. Sa thèse semble être celle d’une réhabilitation : non, le grand peintre n’est pas un fou suicidaire. Il n’est pas non plus un génie tragique. Sous son verbe rythmique et poétique, sous son regard subtil, psychologue, il se dévoile par touches éparses un personnage profondément humain et sensible, compréhensible par son histoire, abordable dans ses rapports humains. Un homme en quête de présence absolue qui se frotte aux manquements de la nature humaine et à leurs faits divers. Proche et profond.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Tuer Van Gogh
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°731 du 1 février 2020, avec le titre suivant : Tuer Van Gogh