Sous le plafond, avec Michel-Ange

Par Isabelle Duranton · L'ŒIL

Le 26 juin 2014 - 167 mots

Roman Michel-Ange pour inspirateur. Alain Le Ninèze nous transporte à Rome en mai 1510, en pleine Renaissance.

Depuis déjà deux ans, le sculpteur trime, comme un esclave, sur le plafond de la Sixtine. Il met en scène l’histoire biblique sous la férule du très volcanique pape Jules II, pressé d’en finir. Épuisé par la création de sa fresque monumentale, Michel-Ange n’en oublie pas de garder un œil jaloux sur les travaux de son rival Raphaël qui décore de son côté les appartements du pape. Il s’attache aussi un peu trop au secrétaire particulier du prélat, Livio, venu lui lire chaque soir un énigmatique manuscrit latin. Le texte va modifier le travail de Michel-Ange. Sous son pinceau naîtront des personnages qui ne doivent rien à la Bible : les sibylles, ces prophétesses païennes, respectées des Grecs et des Romains pour leurs oracles, présentes dans la fresque de la Sixtine. Elles sont au centre de ce roman qui tricote avec érudition deux temps historiques. Passionnant de bout en bout.

Alain Le Ninèze, Libica. Michel-Ange et la sibylle, Actes Sud, 240 p., 22,80 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Sous le plafond, avec Michel-Ange

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