Certains amateurs se souviennent sans doute encore des dernières expositions de Claude Garache en France – à Paris, à la galerie Lelong, en 1988 ; à Issoudun en 1991 ; à Grange en 1992 ; à Istres en 1993 – mais depuis, où voir ses tableaux ?
Voici un cas que l’on voudrait croire extraordinaire : celui d’une œuvre admirable de tension et de tenue, digne héritière de la tradition la plus exigeante, celle d’Ingres et de Degas, une œuvre célébrée par de grands écrivains, historiens et critiques (Yves Bonnefoy, George Duby, Marc Fumaroli, Philippe Jaccottet, Jean Starobinski, Jacques Thuillier…), une œuvre absolument contemporaine, même si elle ne donne pas les gages qu’exigent l’époque ou le commerce, mais qu’aucune galerie ne montre plus à Paris ou ailleurs en France, et qu’il faut donc aller voir à l’étranger, en Angleterre ou aux États-Unis. Ce petit livre très élégant n’en est que mieux venu. Les reproductions soignées donnent une idée précise et juste de l’art de Claude Garache, cette inlassable rêverie en rouge sur le corps de la femme et les arcanes du désir. Quant au texte de Jacques Dupin – en fait, il s’agit de plusieurs textes, dont un poème –, il est certainement l’un des plus beaux et des plus efficaces qui aient été consacrés au peintre.
Garache. Dessins. Texte de Jacques Dupin, éd. Adam Biro / revue Conférence, 176 p., 68 ill., 120 F. ISBN 2-87660-259-8.
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Soixante-huit dessins de Claude Garache
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°98 du 4 février 2000, avec le titre suivant : Soixante-huit dessins de Claude Garache