Pétra, Tivoli, Délos, Pergame, Palmyre, Carthage : depuis 1991, le Tchèque Josef Koudelka photographie en noir et blanc ces ruines qui, émaillant le bassin méditerranéen, expriment la fragilité d’un monde, mais aussi sa permanence, sa survivance, voire sa résilience.
Ce livre, qui n’est autre que le catalogue de l’exposition sise à la Bibliothèque nationale de France, accueille 170 panoramas, ornés de citations d’auteurs anciens, diligemment choisies. Amples, ces photographies ne cherchent pas pour autant à dire l’objective vastitude des lieux ni leur majesté romantique. Elles n’embrassent pas, elles fulgurent : les ombres tranchent, les détails éclatent et la lumière sculpte. Face à ces vestiges décantés, face à ces univers sans l’homme, face à ces chutes pétrifiées, Koudelka cherche moins la grâce que la lumière, celle qui exhume et qui incarne, celle qui infiltre ces espaces suffoqués pour calligraphier des formes dans le marbre et des silhouettes sur le sol. Photographier, étymologiquement, n’est-ce pas écrire avec la lumière ?
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Ruines de Koudelka
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°739 du 1 décembre 2020, avec le titre suivant : Ruines de Koudelka