Essai. Faut-il faire vieillir un grand texte comme on le fait d’un grand vin ? Diable non ! Un écrit fondateur, rompant avec une pensée admise, devrait être dégusté encore vert, à la sortie des presses, dans sa langue comme dans toutes.
Malheureusement, l’histoire abonde d’exemples contraires, souvenons-nous du Portrait de groupe hollandais d’Aloïs Riegl qui, paru en 1902 dans la langue de Goethe, dut attendre 2008 pour se couler dans celle de Molière.
Théorie et design de Reyner Banham ne fait pas exception à cette triste règle. La thèse de doctorat du critique et historien de l’architecture anglais, sortie en 1960, vient enfin d’être traduite chez Hyx. Avec elle, c’est une nouvelle lecture de l’histoire de l’architecture internationale, celle de Le Corbusier, Gropius & Co., n’oubliant pas d’englober celle de la peinture, que le public français découvre donc enfin. Une relecture radicale, parfois critique à l’égard du modernisme qui, jugé formaliste, aurait trop puisé dans le vocabulaire classique de Guadet (et ses « cinq volumes de bon sens prédigéré [et] démodé ») et de Choisy au lieu de s’occuper de fonctionnalisme. Dépêchons-nous donc de nous en saouler avant que ce texte passionnant ne soit définitivement éventé…
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Reyner Banham, Théorie et design à l’ère industrielle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°625 du 1 juin 2010, avec le titre suivant : Reyner Banham, <i>Théorie et design à l’ère industrielle</i>