LIVRE PHOTO. Le numérique aurait pu sonner son glas, il n’en est rien. Le photomaton, et ses portraits d’identité développés en quelques minutes par quatre, six ou huit, en bande ou en carré, pour 25 cents américains (un quarter) ou un jeton français – longtemps les machines installées en France ont conservé le monnayeur en dollars – a la vie belle depuis qu’il a été installé en septembre 1926 entre les 51e et 52e Rues à New York.
Le succès a été tel qu’en 1927 l’inventeur du photomaton a même cédé les droits d’exploitation de son invention pour un million de dollars (anciens) tout en s’octroyant la une du New York Times.
Depuis, des foules d’anonymes se sont appropriés le procédé pour les besoins de l’administration ou pour le plaisir d’être portraiturés. Les artistes n’ont pas demandé leur reste : les surréalistes et Warhol bien sûr, mais aussi Herman Costa, Dotremont, Boltanski, Topor, tous ont pratiqué le photomaton – l’auteur oubli Avedon qui avait installé un photomaton dans son studio. Et puis des hurluberlus comme ce Willy Michel, photographe de studio parisien qui n’a jamais cessé d’apparaître sur les photomatons de ses clients célèbres : Max Jacob, Errol Flynn, Bing Crosby… C’est aussi ça l’histoire de la photographie.
Raynal Pellicer, Photomaton, Éditions de la Martinière, 288 p., 35 euros.
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Raynal Pellicer, Photomaton
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Raynal Pellicer, <em>Photomaton</em>