Comme d’autres se sont partagé les éléments (la terre, l’air et le ciel), les frères Duchamp se sont séparés les arts : à Gaston (alias Jacques Villon) la peinture, à Raymond la sculpture et à Marcel le soin de tout bousculer.
Moins connu que son benjamin Marcel, Raymond Duchamp-Villon (1876-1918) n’en reste pas moins un artiste remarquable. Promis à une carrière de médecin, celui-ci devient artiste vers 1904 « à l’imitation de son frère » Jacques, et se forme seul à la sculpture. D’abord influencé par l’Art nouveau puis par Rodin, l’artiste, plein d’exaltation, choisit de participer aux réflexions esthétiques de son temps, côtoyant les artistes les plus modernes. Remarqué au Salon d’automne de 1911, notamment par Apollinaire, son buste de Baudelaire, très épuré, marque un tournant dans son style qui aboutira à son grand œuvre : Cheval (1914). Le catalogue raisonné qui paraît aujourd’hui rend justice à ce très bel artiste, pacifiste convaincu disparu à la guerre un mois avant l’armistice. Aux historiens et aux collectionneurs, il apportera la rigueur de ses notices largement illustrées. Aux simples amateurs d’art, la joie de redécouvrir l’œuvre et la vie d’un artiste mort trop tôt « pour la France ».
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Raymond Duchamp-Villon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°739 du 1 décembre 2020, avec le titre suivant : Raymond Duchamp-Villon