Les éditions Avant et Après, à Tahiti, publient le premier volume en fac-similé du manuscrit de Paul Gauguin, écrit aux Marquises en septembre 1902, huit mois avant la mort de l’artiste.
Ce manuscrit, conservé dans la Collection Josefowitz, se compose de 28 pages sur papier vélin, enrichi par l’éditeur de dix-huit dessins-empreintes réalisés par l’artiste peu avant sa mort et dont plusieurs sont inédits. L’ensemble est suivi d’une enquête de Victor Merlhès, chercheur au CNRS, Art de Papou et Chant de Rossignoou, qui relate l’histoire des rapports de Paul Gauguin avec la critique.
Le texte de Paul Gauguin, ironique et corrosif, est un testament artistique dans lequel l’artiste se fait juge de la presse qui l’a si obstinément malmené.
C’est au Mercure de France que Paul Gauguin destinait Racontars de Rapin, s’efforçant de prouver que "les peintres n’ont en aucun cas besoin de l’appui et de l’instruction des hommes de lettres", et voulant établir le droit de tout oser. Le texte sera refusé par le comité de lecture du journal.
L’étude de Victor Merlhès, très documentée, rassemble de nombreuses correspondances ainsi que les critiques parues dans les journaux de la fin du XIXe siècle, de Huysmans à Zola, de Paul de Saint-Victor à Camille Mauclair.
Deux camps s’affrontent, celui qui s’accroche à un académisme officiel, et l’autre qui regarde vers les impressionnistes, vers les rapins.
Racontars de Rapin, Fac-similé du manuscrit de Paul Gauguin, 28 p., 18 monotypes, suivi d’une étude de Victor Merlhès de 128 pages, 135 ill., 34x25 cm, 620 F, Éditions Avant et Après, Tahiti.
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Racontars de Rapin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°9 du 1 décembre 1994, avec le titre suivant : Racontars de Rapin