Beau livre. Il est une nation qui s’est imposée plus que toute autre comme la championne de l’édition photographique : le Japon.
Après la Seconde Guerre mondiale, ne possédant ni l’équivalent du MoMA new-yorkais ni les hommes qui ont fait sa réputation, les Steichen et autres Szarkowski, ni les murs pour épingler leurs tirages, les photographes japonais se sont emparés des livres et des revues pour diffuser leur travail. À ce contexte s’est ajoutée une génération d’auteurs inspirés (Shoji Ueda, Daido Moriyama, Nobuyoshi Araki…), en quête d’indépendance et d’identité après les stigmates laissés par les bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki, en 1945.
C’est ce que révèlent, après Paris Photo en 2008, Les Livres de photographies japonais au Seuil. L’ouvrage recense dans la collection privée de Ryuichi Kaneko, spécialiste nippon d’image fixe, une quarantaine de livres de photographies. Pour chacun d’eux sont reproduites, magnifiquement d’ailleurs, la couverture et une série de pages intérieures qui permettent d’approcher la beauté et l’originalité de chaque ouvrage, parfois de chaque « objet ». En regard, un texte n’oublie pas de parler des recherches du photographe, de l’éditeur et du façonnage du livre. Au fil des pages, l’interview de Daido Moriyama, publiée en introduction, prend ainsi tout son sens : « La photographie prend vie grâce à l’imprimerie. »
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R. Kaneko, I. Vartanian, Les Livres de photographies japonais des années 1960 et 1970
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°624 du 1 mai 2010, avec le titre suivant : R. Kaneko, I. Vartanian, <i>Les Livres de photographies japonais des années 1960 et 1970</i>