Se rendre en Suisse pour y acquérir dans une vente aux enchères trente-trois tableaux d’art moderne mis en vente par la famille Wittgenstein : telle est l’étrange mission que Seymour, un indolent quadragénaire parisien, découvre en ouvrant une enveloppe laissée sur son paillasson.
Aucun plafond n’est prévu par son commanditaire, un marchand d’art mafieux. Peu lui importe que les tableaux soient des vrais ou des faux : des experts séduits par l’appât du gain pourront les authentifier. Pour mener à bien cette ténébreuse affaire, Seymour est censé les entreposer dans le port franc de Genève, avant de les faire partir pour New York… L’écriture est neutre et dépouillée, l’humour discret, le flegmatique Seymour est un anti-héros qui agit autant qu’il se laisse porter par les événements, un peu comme le Meursault de L’Étranger de Camus. Qu’importe ? À la fois sobre et efficace, sans effet de manches, ce polar nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, en nous plongeant dans les coulisses troubles du marché de l’art.
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Port franc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Port franc