Fidèles à leur désir d’exhumer des délices oubliées, les éditions Allia publient un ouvrage paru primitivement en deux volets, en 1937, dans le prestigieux Journal of the Warburg Institute.
Avec ses Études sur le portrait allégorique, l’historien britannique Edgar Wind circonscrit et analyse une typologie singulière plébiscitée aux XVIe et XVIIe siècles, celle du « portrait composite », lequel consiste à travestir un contemporain majuscule sous les traits d’un héros ou d’une divinité. Molière en César, Mademoiselle Duclos en Ariane : hybridant la réalité avec la fiction, le peintre, pour reprendre les mots de Joshua Reynolds, parvient ainsi à « emprunter à la grandeur » et à « améliorer le sujet », en d’autres termes à redoubler sa souveraineté symbolique. Parfaitement docte, la seconde séquence de l’ouvrage est exclusivement réservée au Saint Érasme et saint Maurice (1520) de Matthias Grünewald, somptueuse transfiguration de l’archevêque Albrecht de Brandebourg. Une investigation historique et esthétique en tout point réjouissante.
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Plus qu’un portrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : Plus qu’un portrait