Considérée à tort comme un genre mineur, l’illustration compte quelques artistes de talent.
Edmund Dulac (1882-1953) est de ceux-là. Ce Toulousain de naissance est d’autant plus méconnu qu’il s’installe définitivement en Angleterre à l’âge de 22 ans. Le livre illustré à offrir, une spécialité d’outre-Manche, lui assure reconnaissance et notoriété. Son style imprégné de préraphaélisme s’accorde assez bien avec les contes, romans ou poèmes qu’on lui demande d’accompagner. Il s’échappe du figuratif imposé en plongeant ses personnages dans un décor saturé, sans perspective. Les couleurs scintillent et vibrent. L’attrait pour un Orient mâtiné de spiritisme confère à ses scènes une ambiance féerique.
Mais la Grande Guerre et un désintérêt grandissant du public pour le livre illustré l’éloignent lentement de cette discipline. Couvertures de magazines, portraits, cartes à jouer et même timbres lui offrent d’autres terrains d’expérimentation. On compte plus de 1 200 dessins de sa main.
L’auteur de ce livre, Pierre Nouilhan, éditeur et passionné de livres illustrés, par ailleurs pédiatre toulousain reconnu, signe ici une monographie utile et pertinente.
Pierre Nouilhan, Edmund Dulac, De Toulouse à Londres, Éditions du Rouergue, 120 p., 30 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Pierre Nouilhan : "Edmund Dulac, De Toulouse à Londres"
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°610 du 1 février 2009, avec le titre suivant : Pierre Nouilhan : "Edmund Dulac, De Toulouse à Londres"