À l’automne 1908, Claude Monet séjourne plus de deux mois à Venise en compagnie de sa seconde épouse, Alice, veuve d’Ernest Hoschedé.
Grâce à la correspondance d’Alice avec sa fille, retrouvée par son arrière-petit-fils Philippe Piguet (collaborateur de L’œil), nous suivons jour après jour les occupations touristiques du couple et, plus encore, le travail du peintre.
Dès son arrivée sur la lagune, il est enthousiasmé par la conjugaison de l’eau, de la lumière et des palais, au point de considérer que ces paysages sont « inrendables » [lire L’œil n° 606]. Pourtant, il met en chantier une trentaine de toiles, des « commencements ». Il va ainsi d’un point d’observation à l’autre en fonction de l’heure du jour, reprenant le thème le lendemain.
Les courriers d’Alice rendent compte des phases de découragement de Monet, des jours de pluie et de froid qui perturbent son travail comme de la lumière automnale qui le fascine. Il pense revenir à Venise l’année suivante. Mais la préparation de l’accrochage des Nymphéas, puis la mort soudaine d’Alice lui font abandonner ce projet. Il reprend les toiles peintes à Venise trois ans plus tard pour une exposition chez les Bernheim. Un ouvrage agréable à lire, complété par le catalogue illustré des œuvres.
Philippe Piguet, Monet et Venise, Herscher, 155 p., 26 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Philippe Piguet : "Monet et Venise"
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°610 du 1 février 2009, avec le titre suivant : Philippe Piguet : "Monet et Venise"