Associer les avant-gardes artistiques et politiques est une tendance récente.
Philip Nord, un historien américain, se penche sur la proximité des impressionnistes avec le mouvement républicain. Il n’est pas très loin de la caricature même s’il tente parfois de nuancer son propos : l’Académie siège dans le camp des conservateurs napoléoniens ou royalistes tandis que les impressionnistes sont des démocrates. L’auteur appuie sa thèse sur les thèmes impressionnistes qui feraient la part belle à la vie moderne, les amitiés de certains artistes avec les démocrates (Clemenceau) et la lutte contre l’institution du Salon. Mais s’il y a un peu de vrai dans tout cela, il est faux d’affirmer que les impressionnistes ont été d’actifs militants de la cause républicaine. Leurs tableaux montrent une France riante et bourgeoise, bien loin des scènes réalistes des naturalistes que l’auteur oublie de citer. De même, ils ne sont pas entrés en guerre contre le Salon auquel ils ont toujours voulu participer. Malgré plusieurs inexactitudes et une traduction qui laisse échapper des contresens, l’ouvrage aborde l’impressionnisme sous un angle moins rebattu avec force détails. nJ.-C. C.
Philip Nord, Les Impressionnistes et la politique, Tallandier, 174 p., 23 €.
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Philip Nord : "Les Impressionnistes et la politique"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°617 du 1 octobre 2009, avec le titre suivant : Philip Nord : "Les Impressionnistes et la politique"