ESSAI ILLUSTRÉ - À ceux qui, en terrain de l’art le plus contemporain, se sentiraient comme cette autruche de Maurizio Cattelan, la tête plongée dans le sol, Art, le présent pourrait bien faire recouvrer la vue.
Reprenant, ou presque, là où son précédent essai (Art, l’âge contemporain, 1997) l’avait arrêté, à savoir dans les années 1980-1990, le critique d’art Paul Ardenne entend donner les clés nécessaires à l’ouverture des portes du « postmodernisme ». Partant du principe que ce concept valise désigne le tohu-bohu artistique qui règne depuis les années 1980, et qui voit coexister presque autant de conceptions de l’art qu’il y a d’artistes, on apprécie donc son initiative. D’autant plus que là où le premier essai par trop indigeste péchait par excès de lourdeurs, celui-ci gagne en intelligibilité.
Alors certes, on aurait apprécié davantage d’esprit de synthèse, mais il semble faire défaut à l’auteur. Tant pis, armé de son nouvel opus, on comprend que les Koons, Sturtevant, Carron, Parrino et les autres sont devenus des « producteurs » protéiformes et que les anciens critères de la création – le style, la finalité de l’art… – ne sont plus d’aucune utilité pour percevoir l’art du présent. Un grand pas en avant.
Paul Ardenne, Art, le présent. La création plasticienne au tournant du XXIe siècle, Éditions du Regard, 500 p., 400 ill., 39 €.
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Paul Ardenne, Art, le présent. La création plasticienne au tournant du XXIe siècle
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Abonnez-vous dès 1 €Paul Ardenne - Art, le présent. La création plasticienne au tournant du XXIe siècle - Éditions du Regard, 500 p., 400 ill., 39 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Paul Ardenne, <em>Art, le présent. La création plasticienne au tournant du XXIe siècle</em>