Ecrit comme un journal intime, le texte de Jean-François Chevrier accompagne l’œuvre du photographe Patrick Faigenbaum comme autant de réflexions personnelles qu’il nous fait partager. Chacun de ses propos analyse finement le parcours du photographe, évocant les événements intimes qui lui sont survenus, assortis de considérations plus générales sur la place de la photographie dans l’art contemporain. L’auteur ému par un portrait réalisé à Prague en 1994 compare le traitement de la matière photographique à la subtilité d’une alchimie musicale. Le portrait « musical » révèle une texture serrée et poudreuse, chargée de tonalité affective, trahissant l’obsession du photographe face à son modèle, insaisissable autrement qu’en image. Photographe de la plastique, il réalise de nombreux clichés nés de l’observation de la statuaire ; portraits de bustes d’empereurs qui le conduisent ensuite à devenir le visiteur de la noblesse italienne, choisissant d’immortaliser « un milieu social quasiment hors du temps, absorbé en lui-même, sans dehors, sans issue ». Pour lui, le lieu donne toute sa valeur à la photographie : « Si l’espace ne parle pas, les corps n’y trouvent ni leur forme, ni leur place ». Adepte pendant vingt ans du noir et blanc, le photographe révise son jugement du jour où il découvre Bob Dylan : « La couleur est au noir et blanc ce que le son électrique est au son acoustique ».
Jean-François Chevrier, Patrick Faigenbaum, éd. Hazan, 111 p., 120 F, ISBN 2-85025-729-X.
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Patrick Faigenbaum
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Patrick Faigenbaum