Paris sans fin

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 26 mars 2018 - 242 mots

Paris sans fin est le seul livre dont Alberto Giacometti a signé le texte et les œuvres. L’artiste, qui en bâtit le projet entre 1957 et 1965, n’en verra malheureusement pas le jour, l’ouvrage ayant paru chez Tériade en 1969, soit trois ans après sa disparition.

Cent cinquante lithographies composent ce livre, dont le sujet est tiré des incessantes promenades de l’artiste dans les rues du Paris retrouvé au lendemain de la guerre (soixante-quinze planches représentant les autos, les passants, les cafés…), mais aussi de son atelier rue Hippolyte-Maindron et de ses modèles. « Je sens tout l’espace dehors autour de moi, les rues, le ciel, je me vois marchant dans d’autres quartiers, un peu partout, mon carton sous le bras, m’arrêtant, dessinant », écrit Giacometti dans les premières lignes de son texte, aujourd’hui réédité aux éditions des Cahiers dessinés, quinze ans après Buchet-Chastel. La préface signée Mathilde Lecuyer-Maillé, spécialiste de l’œuvre graphique du dessinateur et graveur, est éclairante à plusieurs titres. Illustrée par de nombreuses photographies et dessins inédits, elle narre l’histoire de ce livre d’artiste, l’amitié avec Tériade et le rapport de Giacometti au cinéma. Parallèlement, la sortie de Paris sans fin est accompagnée par l’édition d’un second livre, À travers Paris, recueil de dessins à l’encre, au crayon et au stylo à bille, réunis derrière un texte de Christian Alandete.
 

Alberto Giacometti, Paris sans fin et À travers Paris Les Cahiers dessinés, 176 p. et 240 p., 29 € chaque.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°711 du 1 avril 2018, avec le titre suivant : Paris sans fin

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