Après Paris retraversé, publié il y a trois ans, Jean Mounicq livre à travers 330 photographies noir et blanc un imposant Paris ouvert, parcourant les monuments les plus anciens de la capitale comme les réalisations les plus contemporaines. Ce Paris est fait de pierre, de béton, de métal et de verre, car il est quasiment déserté par l’homme.
Un pêcheur au bassin de la Villette, des enfants près du Centre Pompidou ou de l’église Saint-Eustache… font étrangement irruption dans l’ordonnancement architectural. Le photographe joue sur les formes, les perspectives, les matières, tout le reste lui semble anecdotique. "Chacune de ces images est, en fait, systématiquement dépouillée de sa charge mythique ; patiemment, minutieusement, le photographe la désamorce au moyen de techniques variables mais à tous coups efficaces", relève Marc Augé, président de l’École des hautes études en sciences sociales, dans un texte introductif.
En revanche, si des lieux, des monuments pourraient lasser d’avoir été tant photographiés, Jean Mounicq en révèle un détail méconnu, comme une sculpture d’Eiffel au pied de la tour, que le passant n’a sans doute pas remarquée…
Paris ouvert, photographies de Jean Mounicq, introduction de Marc Augé, 288 p., Imprimerie nationale, 520 F jusqu’au 31 mai, 650 F ensuite.
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Paris déserté
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°14 du 1 mai 1995, avec le titre suivant : Paris déserté