Après avoir signé un catalogue raisonné sur Frédéric Bazille, Michel Schulman se penche sur Théodore Rousseau (1812-1867) à qui il consacre une étude en deux volumes.
Le premier, catalogue raisonné de l’œuvre graphique, vient de paraître. Le second, consacré à sa peinture, suivra en fin d’année. Rousseau fut malmené par la vie, dédaigné par les officiels et longtemps boudé par les Salons. Cet ostracisme lui valut le surnom de "Grand Refusé". Un demi-siècle de labeur, l’estime de Delacroix, l’amitié de Millet, le soutien de Gautier et de Zola ne furent pas de trop pour le hisser sur la marche "de grand paysagiste de sa génération". Enfantée dans l’embarras, son œuvre le fut aussi dans la solitude. Rousseau "parlait aux arbres, aux rochers, aux torrents, aux forêts" et, au grand dam des paysagistes en chambre, "attrapait" le frémissement des herbes et le souffle de l’atmosphère. On reste coi devant tant d’humilité face "aux futaies et aux eaux dormantes". L’ermite de Barbizon "réside" désormais au Louvre et dans 200 autres musées. L’œuvre graphique, secrète et multiforme – plus de 1 200 études à l’encre, à la mine de plomb, à la craie ou au fusain – est classée, analysée et authentifiée dans ce catalogue, le premier consacré au Rousseau dessinateur. Un hommage bienvenu et longtemps différé.
Michel Schulman, Théodore Rousseau, éditions de l’Amateur et édition des Catalogues raisonnés, diffusion Vilo, relié, 420 p., 900 ill. dont 50 en couleur, 750 F.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Michel Schulman : « Théodore Rousseau »
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°41 du 4 juillet 1997, avec le titre suivant : Michel Schulman : « Théodore Rousseau »