Maurice Matieu - Un peintre debout

Par Colin Cyvoct · L'ŒIL

Le 25 août 2014 - 160 mots

Catalogue « Parler du travail de Matieu n’est pas tâche facile, car il fait partie de cette équipée au sein de laquelle j’espère trouver une place, parmi les peintres qui, essayant de faire coexister peinture et politique, ont menacé leur propre vie et leur carrière », écrit Eduardo Arroyo (né en 1937) dans le prologue du catalogue de Mano a Mano, une exposition duale proposée par les deux artistes cet été en Arles à la chapelle Saint-Laurent. Simultanément, Maurice Matieu (né en 1934) propose dans le même espace une exposition : « Assis debout ou j’appellerai mon fils insurrection », accompagnée d’un livre. Bien plus qu’un simple catalogue, cet ouvrage fait s’entrechoquer peintures, textes, dessins, interrogeant avec une rare exigence « L’invisibilité du tableau. Ce que l’on cherche, c’est ce qu’il cache. » Tous les jours – pas de dimanches ni de jours fériés –, le peintre se rend dans son atelier. Sa façon à lui d’être un homme. Debout.

Maurice Matieu, Assis debout ou j’appellerai mon fils insurrection, Actes Sud, 176 p., 35 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°671 du 1 septembre 2014, avec le titre suivant : Maurice Matieu - Un peintre debout

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