Producteur - Cinq minutes, voire huit, rarement une de plus. C’est le temps que Matthieu Garrigou-Lagrange s’accorde pour échanger avec ses invités avant de démarrer La compagnie des œuvres, et garder ainsi la fraîcheur de la conversation à venir.
Il est 15 h, sur France Culture : « Bonjour à toutes et bonjour à tous… » C’est parti pour une heure d’émission durant laquelle l’animateur interroge un spécialiste sur la vie et l’œuvre d’un grand créateur. D’abord dédiée chaque semaine à un écrivain, La compagnie s’est ouverte en 2019 aux artistes et aux architectes : Louise Bourgeois, Le Corbusier, Greco et, récemment, Van Gogh. Le lundi est consacré à la vie, les trois jours suivants à un thème, comme la folie chez Vincent. La décontraction des échanges n’est qu’apparente et cache un long et patient travail de préparation pour l’animateur et son équipe (cinq personnes dédiées aux archives, à la réalisation, aux invités…), qui préparent chaque émission, chaque relance, au cordeau. « J’ouvre des portes », dit modestement l’animateur, quand des portes, il y en a beaucoup. Comment La compagnie des auteurséchappe-t-elle aux lourdeurs de l’érudition ? « Je me place du côté des auditeurs », explique l’intéressé. Pas de cours magistral donc, mais un magistral séminaire radiophonique ouvert à tous les auditeurs. Et, lorsque Matthieu Garrigou-Lagrange sort la tête des livres, c’est pour mieux se consacrer aux siens. Son deuxième roman paraîtra en 2021 : Le Brutaliste, l’histoire vraie d’un architecte portugais impliqué dans un scandale sexuel. L’architecture, sa passion.
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Matthieu Garrigou-Lagrange - Producteur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°737 du 1 octobre 2020, avec le titre suivant : Matthieu Garrigou-Lagrange - Producteur