RÉCIT. « Man With a Blue Scarf (L’Homme à l’écharpe bleue) est en partie, je crois, une représentation de ma propre fascination devant le fait d’être peint […]. C’est moi regardant LF [Lucian Freud] me regarder. Mais du fait que les bons tableaux peuvent être plusieurs choses à la fois, il contient aussi un aspect de LF lui-même […]. Man With a Blue Scarf est autant une image de LF que de moi-même. De même, je suppose que les notes que je suis en train de coucher sur papier […] sont aussi […] une sorte d’autoportrait. »
Ainsi s’achèvent les dernières pages du journal de bord de Martin Gayford, L’Homme à l’écharpe bleue. Après avoir posé durant près de sept mois pour Lucian Freud, le critique d’art y raconte son expérience de modèle, ses échanges avec le maître et ses sentiments sur l’œuvre. Dans un récit qui porte le même titre que son portrait réalisé par l’artiste, Martin Gayford dépeint à son tour Lucian Freud. Le long de souvenirs précis et d’observations justes, il fait de leur rencontre une histoire et de leur travail quotidien une fable passionnante. Tandis que Freud s’évertue à peindre l’image de Gayford, Gayford s’applique à décrire l’esprit de Freud. Le récit de l’un, comme le portrait de l’autre, ayant pour but ultime la restitution de la réalité.
Martin Gayford, L’Homme à l’écharpe bleue, Thames & Hudson, 248 p., 25 €.
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Martin Gayford - L’Homme à l’écharpe bleue
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°638 du 1 septembre 2011, avec le titre suivant : Martin Gayford - <em>L’Homme à l’écharpe bleue</em>