Illustrer Un amour de Swann eût été vain. Devant cette ode à la songerie, l’image ne pouvait être une vignette ou un étai, elle devait sacrifier la littéralité et la narration. Se déploient donc, dans les marges, des formes allusives : sur les rectos, des arabesques brunes dessinent des mirages empruntés à la cosmogonie proustienne – l’éclisse d’un violon, la canne de Charlus – tandis que les belles pages voient un cercle énigmatique – orbe du monde, blason de la rêverie – évoluer à mesure que se tournent les pages. Alechinsky orne. Mieux, il enlumine.
Gallimard/NRF, 208 p., 39 €.
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Marcel Proust, Un amour de Swann, orné par Alechinsky
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°663 du 1 décembre 2013, avec le titre suivant : Marcel Proust, <em>Un amour de Swann</em>, orné par Alechinsky