Madoz, donner corps aux idées

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 17 octobre 2014 - 134 mots

Photographie - Sans doute Duane Michals est-il celui qui parle le mieux de son confrère Chema Madoz, qui voit en lui « le fils de Borges qui n’a jamais vu le jour », un magicien « qui déroute par ses tours de passe-passe, à l’égal du grand Houdini ». On ne pourrait être plus juste pour présenter celui qui depuis les années 1980 trompe l’œil et l’esprit par ses petites mises en scène faites de cuillères, d’allumettes, d’épingles à cheveux… déconcertantes de simplicité et d’efficacité. Il est celui qui emprisonne un nuage dans une cage à oiseau, qui transforme les poils d’une moquette en un fleuve et une pipe en instrument de musique. Pourtant, Madoz n’est pas un photographe ; il a des idées et leur donne forme par la photographie. C’est bien différent.

Chema Madoz, Angle de réflexion, Actes Sud, 458 p., 300 photographies en noir et blanc, 65 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°673 du 1 novembre 2014, avec le titre suivant : Madoz, donner corps aux idées

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