L’art contemporain est en crise depuis le Pop Art. Mis à part la peinture et la photographie, il ne fait que pasticher Duchamp. La cote des stars du marché repose en grande partie sur le marketing et la promotion. Voilà en résumé la thèse (connue) de cet essai.
Le livre ne peut donc que plaire à tous ceux pour qui l’art contemporain s’est éloigné du beau pour devenir du « n’importe quoi ». D’autant que l’auteur ne s’embarrasse pas de politesses, il écrit clair et direct. Trop sans doute et on lui fera le reproche de manquer de nuances et de mésestimer la force et l’inventivité de nombreuses créations récentes. Un jugement qui apparaît plus idéologique qu’esthétique. Car Christian Delacampagne connaît parfaitement son sujet, il le démontre brillamment dans la première partie de l’ouvrage où il raconte avec simplicité le mouvement de l’art depuis le XIXe. Une première partie qui constitue en fait le corps de l’ouvrage et qui aurait dû lui donner son titre.
Écrivain prolifique, enseignant, journaliste, nomade, Christian Delacampagne (né en 1949) est décédé en mai dernier des suites d’un cancer. Vulgarisateur éclairé, il écrivait sur la philosophie, le racisme ou l’esclavage avec autant de limpidité que dans ce qui restera l’un de ses derniers ouvrages.
Christian Delacampagne, Où est passé l’art, Panama, 200 p., 15 €.
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L’ultime essai de Delacampagne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°595 du 1 octobre 2007, avec le titre suivant : L’ultime essai de Delacampagne