« Connaissez-vous cela ? Il ouvre d’une clef un tableau, dont le panneau extérieur montre une église de village dans la neige et dont le panneau caché est le tableau peint par Courbet. Un ventre de femme au noir et proéminent mont de Vénus (…), ce ventre, c’est beau comme la chair d’un Corrège ». Tous les spectateurs de L’Origine du monde de Courbet n’ont pas ressenti l’engouement d’Edmond de Goncourt dans son Journal de 1889. L’œuvre, commandée par le riche diplomate turc Khalil Bey, a souvent été perçue comme une « ordure bête » emprunte d’indécence. Réalisée par le peintre alors âgé de trente-sept ans, la toile vient troubler une époque où la rigueur morale et l’éthique sont érigées en devoir.
L’auteur du livre invite à découvrir la genèse de l’œuvre, sa réception, puis sa disparition mystérieuse. Avant son accrochage chez le psychanalyste Jacques Lacan et l’acquisition par le musée d’Orsay en 1995, l’histoire du tableau est riche en rebondissements dévoilés sans pudeur par Thierry Savatier.
Photographies d’époque et esquisses préparatoires sont annexées au texte, à mi-chemin entre essai historique et roman d’investigation.
T. Savatier, L’Origine du monde, Éditions Bartillat, 2006, 235 p., 20 €.
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L’Origine du monde... Histoire d’un tableau qui jeta le trouble
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : L’Origine du monde... Histoire d’un tableau qui jeta le trouble